ARCACHON  LE BASSIN 

 LA RÉGION BORDELAISE

 

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A.O.C. COTES DE CASTILLON

Une A.O.C. récente
Depuis 1955, les vins bénéficiaient des A.O.C. (Appellation d’Origine Contrôlée) régionales Bordeaux-Côtes-de-Castillon et Bordeaux Supérieur-Côtes-de-Castillon. Il fallut attendre 1989 pour qu’enfin, après les efforts du syndicat et des viticulteurs de l’appellation, l’A.O.C. Côtes de Castillon voit le jour. Elle résulte de deux décrets, le premier datant du 9 février 1989, autorisant l’appellation sur les trois communes de Belvès-de-Castillon, Castillon-la-Bataille et Saint-Magne-de-Castillon, l’autre datant du 17 juillet 1989 pour les six communes de Monbadon, Les Salles-de-Castillon, Saint-Philippe-d’Aiguilhe, Sainte-Colombe, Gardegan-et-Tourtirac et Saint-Genès-de-Castillon.

En quelques chiffres
En 1998, l’A.O.C. a produit un volume de 172 324 hectolitres de vins rouges pour une surface en production de 2 925 hectares, avec un rendement de 58, 9 hl/ha.

Les cépages
L’encépagement est constitué de Cabernet-Sauvignon, de Cabernet Franc, de Merlot et de Malbec. Ils donnent des vins rouges concentrés, généreux, tanniques mais délicats, possédant une certaine finesse que leur apporte le côté fruité du Merlot. Certains vins issus de raisins cultivés sur des pieds de côte rappèlent même leur voisin de Saint-Emilion. N’oublions pas que l’aire d’appellation des Côtes de Castillon prolonge à l’est celles de Saint-Emilion, Montagne-Saint-Emilion et Puisseguin-Saint-Emilion.

Relief, climat et sols

Le relief des Côtes de Castillon est formé de coteaux qui prolongent ceux de Saint-Emilion.
Il se compose plus précisément au sud d’une plaine en bordure de la Dordogne, puis d’un pied de côtes et d’un large plateau.
Le sol de la plaine est composé d’alluvions modernes et fertiles, graveleuses et sablo-graveleuses. Le sous-sol graveleux  présente des marnes et des molasses plus ou moins sableuses.
Le pied de côte est exposé principalement au sud et présente un sol graveleux.
Le plateau représente l’essentiel de l’aire d’appellation. Remodelé par l’érosion, il présente des coteaux isolés par des vallons. Le sol est sablo-graveleux puis argilo-calcaire sur sous-sol calcaire lorsque l’on atteint les coteaux.


Un peu d’histoire

Le nom de l’A.O.C. est tiré de la commune de Castillon-la-Bataille, dont le nom est sans rappeler la célèbre bataille de 1453 qui mit fin à la guerre de Cent Ans. Replongeons-nous dans cette historique aventure. En 1369, la couronne française remporte la bataille de Poitiers contre la couronne anglo-gasconne et se rapproche de l’Aquitaine. Pour lutter contre cette avancée, les Bordelais constituent en 1378 une ligne de défense réunissant sept communes appelées « filleules de Bordeaux » : Castillon, Rions, Cadillac, Saint-Emilion, Blaye, Bourg et Libourne. Cela n’empêche pas la couronne française de  conquérir l’Aquitaine en 1451. En août 1452, les notables bordelais demandent des renforts auprès du roi d’Angleterre, leur ancien duc. En octobre, les renforts placés sous la commande du général Talbot, arrivent d’Angleterre. Cependant, au printemps 1453, Charles VII alors roi de France, décide de renforcer ses positions en envoyant d’importants détachements et ainsi de prendre Castillon. Il y parvient le 17 juillet 1453, au cours d’une bataille qui donnera son nom à la commune et au cours de laquelle sera tué le chef de l’armée anglaise. Cette bataille franco-anglaise sera la dernière de la guerre de Cent Ans.

Sources : CIVB (Comité Interprofessionnel du Vin de Bordeaux) – 1998, 1999, Bordeaux et ses vins, Féret, Connaître et choisir le vin, Hachette.